Le Soulèvement Démocratique "Juin 1987"

La consitution Yusin instaurée en 1972 par le président Park Chung-Hee, les présidents su-coréens sont indirectement élus par un collège électoral. Et cela malgré l'assassinat du président Park remplacé par Choi Kyu-ha, succédé par Chun après un coup d'état le 12 décembre. Aucun contrôle démocratique sur le pouvoir présidentiel n'est possible puisque le régime choisi lui-même le collège.

En 1985 a lieu une élection organisée par Chun, qui ne cherche qu'à intensifié sa stature autant national qu'internationale. L'opposition menée par Kim Dae et Kim Youg-sam l'emporte de façon majeur. Mais Chun essaye alors de contrecarrer cet élan en lançant une campagne de reports, de délibérations et d'ajournments. Durant des mois un comité parlementaire examine différentes propositions. Le 13 avril 1987, ce comité est interrompu par Chun jusqu'à la fin des Jeux olympiques. Cette décision ne fait qu'accentuer l'agitation qui règne déjà dans le pays. Mais les manifestations qui en découlent n'intimident pas le régime en place. Chun persiste dans son projet et Chun d'établir Roh comme son successeur.

Durant cette même période, le mouvement ouvrier, les étudiants d'universités et les églises en particulier s'unissent en une alliance de soutien mutuel pour exercer une pression croissante sur le régime. Cette partie mobilisée de la société civile, en plus de l'opposition politique, forme le noyau de la résistance qui allait se généraliser lors des événements décisifs de juin.

Torture et mort de Park Jong-chul

Mémorial de Lee Han-yeol.

Durant lea années 80. nombreux sont les étudiants militant qui luttent contre la dictature de Chun Doo-hwan ainsi que contre les conséquences du soulèvement de Gwangju de 1980. Le président du conseil des étudiants de la faculté de linguistique de l'université de Séoul, Park Jong-chul, est l'un d'entre eux. Alors qu'à lieu une enquête sur ses activité, il est mis en détention. Park Jong-chul refuse de divulguer le lieu où se trouve l'un de ses camarades militants. Les forces de l'ordre utilisent la technique de la noyade pour le torturé lors de l'interrogatoire, ce qui conduit à sa mort  le 14 janvier..

Au départ la nouvelle de la mort de Park Jong-chul est censurée. Malgré cela. le 18 mai l'association des prêtres catholiques pour la justice divulgue la vérité au public attisant encore plus le sentiment public. En son honneur. le 10 juin l'organisme dirige une manifestation

Mort de Lee Han-yeol

Tandis que les manifestations s'accentuent, les étudiants de l'université de Yonsei promettent de descendre sur le terrain et manifestent à l'université le 9 juin. Lors de cet évènement, l'étudiant Lee Han-yeol est touché à la tête par une grenade lacrymogène et se trouve gravement blessé. Lee Han-yeol est dans un état critique, prestement l'étudiant devient le symbole des manifestations suivant le drame. Le 5 juillet, Lee Han-yeol décède de ses blessures, juste après l'acceptation des demandes des citoyens par le régime. Le 9 juillet a lieu ses funérailles nationnales qui réunit plus de 1,6 millions de personnes, il est entérré au cimetière national du 18 mai.

Principales manifestations

Le 10 juin, Roh Tae-woo est nommé candidat à la présidence du parti au pouvoir, le parti de la justice démocratique au Jamsil Arena, . Dans l'ensemble du pays a alors lieu d’impressionnantes manifestations,  dans 22 villes différentes dont Séoul comptant au moins 240000 participants. Énormément de personnes provenant de tout milieu sociale rejoignent et supportent les manifestants.

Le 18 juin, le « Rassemblement national pour le bannissement des grenades lacrymogènes » (최루탄추방국민대회) rassemble 1,5 million de personnes dans les rues d'au moins 16 villes. Les cols blancs qui s'étaient tenus jusque là à l'écart finissent par exprimer leur soutien, ils

applaudissent et ils jettent des rouleaux de papier wc dans les rues. Le 19 juin, Chun donne l'ordre à l'armée de se mobiliser, quelques heures plus tard il annule finalement l'ordre dans la crainte d'un nouveau massacre de Gwanju. Le 26 juin, la « Grande marche nationale de la paix » (국민평화대행진), menée par l'organisation Guk-bon (« Quartier général du Mouvement national pour le gain de la Constitution démocratique » - 민주헌법쟁취국민운동본부), réunit plus d'un million de personnes dans 34 villes,  3 467 d'entre eux sont arrêtées.

Roh Tae-woo fini par cèder aux revendications des manifestant et promet la modification de la constitution et la libération de Kim Dae-jung. Roh publie ainsi la déclaration du 29 juin.

Conséquences

Grand mouvement des syndicats de 1987

Le 3 juillet, après le soulèvement démocratique de juin, à Ulsan est créé à le syndicat de Hyundai. De plus en plus de travailleurs se reunissent en syndicat et font grève. 1060 nouveaux syndicats sont fondés entre juillet et septembre. Et 3 458 cessation de travail ont lieu.

Neuvième amendement de la Constitution

C'est après la déclaration du 29 juin que commence réellement le révision de la constitution. Le projet de loi constitutionnel est opter le 12 octobre. Un référendum a lieu le 27 octobre permettant l'instauration du système présidentiel direct, le 28 octobre celui-ci est ratifié. Le 25 février 1988, au moment ou Roh Tae-Woo est installé président, il est officiellement effectif.

Grâce à la 10^e constitution les droits civils sont renforcé. Les droits naturels et légaux sont distinctement définis, une élection présidentielle directe est organisée et le pouvoir du président est restreint au profit du pouvoir de l'Assemblée nationale de la Corée du Sud.

Premières élections démocratiques de Corée du Sud

Le 10 juin, Roh confirme sa candidature à la présidence du Parti de la justice démocratique, et il est toujours le successeur que Chun a choisi. Roh a assez de soutien de l'électorat coréen afin de participer aux élections en décembre 1987. Grâce à la division au sein de l'opposition entre Kim Dae-jung et Kim Young-sam, sa tendance est grandement développée.

Deux semaines avant l'élection à la présidence, le vol 858 Korean Air qui se rendait à Bangkok explose en plein vol au-dessus de la mer d'Andaman. Le drame à la veille des élections est favorable à Roh Tae-woo surtout après qu'il soit révéler que c'est un acte téroriste des nords-coréens et le transfère à Séoul de Kim Hyon-hui, l'agent survivant responsable de l'attaque.

Le 16 décembre, Roh Tae-woo remporte l'élection avec 36,6 % des suffrages sur une participation de 89,2 %. Tandis que l'opposition se divise en deux avec respectivement 28% pour Kim Young-sam et Kim Dae-jung 27 % des voix.

 Ce 16 décembre est le début de la sixième république.

Grâce au soulèvement démocratique de juin la dictature militaire a pris fin que se soit, politiquement, socialement et culturellement.

L'idéologie et les institutions de la démocratie ont été établies.

Ce soulèvement est devenu national, la population se battant pour un avenir meilleur et de droit devenant un enjeu sociétal. 

Une nouvelle constitution a été promulguée sur la base du système présidentiel à mandat unique de cinq ans, du système d'autonomie locale et du système d'Assemblée nationale monocamérale.